Le parfum 602 de Bon Parfumeur évoque une brise de fin d’après-midi, quand le soleil plisse ses derniers reflets d’or sur les aiguilles d’un vieux cèdre et que l’air se pare d’une fraîcheur piquante comme une promesse. Il entraîne aussitôt dans ce moment suspendu, là où l’épice danse avec la résine et où le bois respire une chaleur presque sacrée.
Au premier souffle, la baie Saint-Thomas fuse comme un éclat rouge-rosé qui chatouille le nez, rejointe par le poivre noir à la fermeté croquante, tandis que l’encens murmure, mystérieux, entre ombre et lumière.
Le cœur s’ouvre ensuite : piment le feu, tandis que le cèdre s’élève — ligne sèche, noble, persistante — dressé contre l’oubli. Le néroli, en contrepoint, révèle une finesse florale qui apaise l’ardeur, équilibre le frisson.
Enfin, le fond se déploie en volutes sombres et profondes. L’encens revient, presque mystique, accompagné du patchouli qui humecte la terre après l’orage, du vétiver qui insuffle un souffle racinaire, et du benjoin qui s’écoule tel un miel balsamique, chaud et enveloppant. Ensemble, ils scellent le sillage d’un souvenir vibrant.
Ainsi, le parfum 602 de Bon Parfumeur n’est pas seulement une fragrance : il devient le compagnon de voyage — intime, rauque et élégant.